mercredi 7 juillet 2010

Vie de couple: Etes-vous sûr d'aimer votre partenaire?


Cinq faux amis qui font disparaître l'amour ...





Quelques émotions font partie du sentiment amoureux mais qui ne peuvent pas être considérées comme l'expression de l'amour vrai. Tout au contraire, chacune d'entre elle fait disparaître l'autre. On les prend pour des preuves d'amour mais ce sont elles qui le tuent. Les connaissez-vous?



La jalousie :


On pense que plus la morsure de la jalousie est grande, plus l'amour semble profond. Mais si la jalousie est indissociable du sentiment amoureux, elle est loin d'en être le critère majeur. Dans l'amour vrai, les sentiments sont "j'aime" et "je suis aimé". Dans la jalousie, il y a uniquement le sentiment de l'objet d'amour de l'autre. On ne supporte pas que son regard se détourne de nous. On pense qu'on n'est plus aimé. La jalousie excessive se nourrit de l'ignorance de l'autre. Elle ne parle que de soi, de ces blessures. Dans cette relation, l'autre est aimé parce qu'il donne au 'jaloux' une consistance d'être qui lui  fait défaut.



La surprotection:


C'est l'amour qui s'exprime dans le soin de l'autre et dans un certain sacrifice de soi : "Je m'inquiète pour toi", "je te protège", "je te veux du bien". A première vue, c'est un amour authentique. Mais, l'amour soignant ne cherche en réalité que des gratifications  personnelles : "A ton tour maintenant de prendre soin de moi", "personne d'autre ne prendra soin de toi aussi bien que moi". Il s'agit effectivement d'une alliance qui vise à soigner des blessures d'enfance: abandon, maltraitances psychiques ou physiques.



La dépendance:


Etre dépendant de l'autre, c'est être prêt à tout pour ne pas se retrouver confronté à l'insupportable vide de soi qui survient quand l'autre s'éloigne. C'est exactement comme un enfant qui ne se sent vivant et en sécurité que lorsqu'il est relié à sa mère. La dépendance amoureuse parle d'amour, mais d'amour déçu, blessé. La dépendance amoureuse traduit, à l'âge adulte, le désir de réparer la blessure profonde de l'enfance, là où il était mal nourri affectivement. Mais cette réparation est vouée à l'échec, car la fusion totale et permanente avec l'autre est impossible.




L'hyperintensité:


La relation amoureuse dépend de sentiments passionnés. C'est ce qui fait dire : "c'est le grand amour, le vrai", tant les sensations et les émotions qu'il provoque sont fortes. La temporalité se modifie: il y a le temps 'd'avant' la rencontre, un passé vide de vrai sens, et le présent court, qui détruit tout sur son passage. Cet amour est animé par le besoin et non par le désir, il se nourrit d'attente et de manque, il se consume aussitôt après avoir été consommé. Les mots sont source de conflits. Ce mode d'amour est celui de ceux qui redoutent de se dévoiler devant l'autre. La passion peut masquer le vide, la difficulté ou les malentendus d'une relation.




La possessivité :


Avoir le désir de possession est l'une des composantes de l'amour, mais lorsqu'il est central et permanent, ce n'est plus d'amour qu'il est questions, mais de peur. Posséder, c'est ne pouvoir aimer qu'à portée de main et de regard. On n'a pas l'impression de contrôler l'autre, mais la peur irrépressible, jaillit des profondeurs du psychisme. "Il fait partie de moi, je ne peux pas le laisser s'éloigner". Le possessif, différent du dépendant, ne recherche pas la fusion avec quelqu'un qu'il considère comme faisant partie de lui, tel un organe. La possessivité est plus ancienne que la jalousie. Quand le possessif perd le contrôle de l'autre, il se sent menacé dans sa vie même, comme si son partenaire le laissait vidé de sa substance vitale.

Ces émotions amoureuses, tellement dangereuses, sont à éviter ou à consommer avec modération.
D'après Psychologie